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Les avocat.e.s de la défense et la représentation des clientèles marginalisées en Ontario et au Québec

Ces projets visent à mettre en évidence la manière dont les avocat.e.s de la défense criminelle dans les tribunaux provinciaux de l'Ontario et du Québec prennent en compte les facteurs sociaux et systémiques (par exemple, la pauvreté passée et présente, le racisme, l'exclusion sociale, le manque de logement, de soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie, les conséquences collatérales) tout au long de la procédure judiciaire et dans leur pratique. Il vise à documenter et à analyser (1) quand et comment ils prennent en compte et répondent au désavantage social dans leur pratique professionnelle, (2) les stratégies utilisées pour négocier la mise en liberté sous caution, la déjudiciarisation et la négociation de plaidoyer, (3) les arguments et les preuves formelles utilisés lors des étapes de la détermination de la peine et (4) la collaboration avec les parties prenantes non juridiques qui contribuent aux récits et aux pratiques juridiques.

L'objectif est également de mieux comprendre comment les pratiques et les perspectives locales ont changé en raison de la pandémie et d'autres questions qui se recoupent (par exemple : les réductions de l'aide juridique, les directives sur la mise en liberté sous caution, l'IRCA) ont eu un impact sur votre point de vue et votre pratique.

Financement : 2022-2025 PI: M, Quirouette, Soutien à la recherche, relève professorale, FRQSC 2020-2023 PI: M, Quirouette CRSH, Développent Savoir 2017 - 2018 PI: M, Quirouette – Bourse Postdoctoral Banting

Publications

  • Conférence2024

    Drug Treatment Court : Perspectives and Practices of Criminal Defense Lawyers

    Présenté en 2024 par Nicolas Spallanzani-Sarrasin à la réunion de la Law & Society Association à Denver.

    Defence lawyers working in lower criminal courts are increasingly invited to be 'holistic' and to consider a range of options including specialized therapeutic justice programs like drug treatment courts (Van Cleve 2012). While criminal justice system is adjudicative by design, in practice, marginalized accused are often processed under managerial (Resnik 1982; Kohler-Haussmann 2013, 2014) or therapeutic (Wexler & Winnick 1996) models of justice. For the defence, this raises new ethical and practical challenges and questions. Scholars have been critical of specialized courts, showing how they circumvent the principles of presumption of innocence (Hannah-Moffat and Maurutto 2012), imposing onerous conditions and surveillance for participants (Moore and Lyons 2007; Moore 2014), often lacking the resources required to support participants long term (Quirouette et al 2016). What is not known however, is how criminal defence lawyers navigate this setting, advising clients or participating in drug treatment court (DTC) programs. Our paper examines this very question, drawing primarily from qualitative interviews with defence working in private practice and with legal aid, in two Canadian urban centers (n=102). We report on what participants said about their experiences, impressions, and strategies. Based on our thematic analysis, we present 3 key themes (1) when and why DTC can be desirable, (2) when and why DTC is undesirable, and (3) practices outside DTC's borrow from the form and logic. We present these findings and discuss their relevance, raising questions about access to health and social support resources, about interdisciplinary interventions and about the ways in which people are criminalized rather than helped.

    Quirouette, M., Batista, C., Spallanzani-Sarrasin, N., Maier, K.
  • Conférence2024

    ‘We’re In the Trenches Here’: Criminal Defense Work with Marginalized Clients in Rural and Northern Canada

    Présenté en 2024 par Cecília Batista à la Law & Society Association à Denver.

    Both in the US and in Canada, research has shown how access to justice is especially complicated for marginalized individuals in rural or remote areas. Yet, little is known about how criminal defense lawyers navigate supporting disadvantaged clients outside urban centers. In our study, we draw from 145 in-depth interviews documenting the perspectives and practices of criminal defense lawyers in urban and non-urban regions of eastern Canada. Focusing primarily on 40 participants working in rural and northern courts, we identify three key themes, related to their work representing marginalized clients. First, we report on how participants experience unique challenges related to geographic remoteness, delayed court processes and local resources gaps. Second, we document strategies they use to navigate this environment and help accused secure a better outcome: going above and beyond their formal duties, taking on extreme amounts of travelling and making use of technology. Third, we describe, and analyze, how they talk about working with other legal actors that populate court communities, like prosecutors and judges. We discuss the relevance of our findings in light of recent debates about expanding therapeutic justice, improving access to legal aid supports and community resources, and addressing the over representation of indigenous people in courts and corrections.

    Quirouette, M., Batista, C.
  • Conférence2024

    (Dis)advantage, Collateral Consequences and the Right to Effective Legal Assistance

    Présenté en 2024 par Meritxell Abellan-Almenara à la réunion de la Law & Society Association à Denver.

    Research on the collateral consequences of a criminal conviction has grown exponentially in the past years. However, the overwhelming focus has been on the offenders' experience of such consequences, the impact they have on social reentry pathways and different criminal record expungement initiatives. While a few authors have shown an interest in the perceptions and practices of criminal justice actors, questions persist about the effects expanding collateral consequences have had on the criminal defense lawyers' duty to provide effective legal assistance to their clients. Drawing on qualitative interviews with 65 criminal defense lawyers and engaging with scholarship on privilege and the reproduction of inequality by the criminal justice system, the current study explores the ways criminal defense lawyers with different levels of privilege consider the collateral consequences of a conviction for their disadvantaged clients. The findings suggest that the imposition on lawyers of the duty to inform defendants of the collateral consequences of a criminal conviction as part of their right to effective legal assistance has exacerbated the privilege imbalance between private practice and legal aid lawyers. The study contributes to a better understanding of the ways collateral consequences of criminal convictions (re)produce inequality within the criminal justice system and beyond.

    Quirouette, M., Abellan-Almenara, M, Batista, C.
  • Conférence2024

    La reconnaissance du passé colonial : la perspective des avocats de la défense criminelle

    Présenté en 2024 lors d'un webinaire de l'Observatoire des Profilages

    Aucun résumé n'a été soumis.

    Pour accéder à la présentation, veuillez suivre le Lien

    Batista, C.
  • Article académique2023

    L’influence des arrêts Antic, Myers et Zora sur la mise en liberté provisoire : défense des personnes marginalisées et pratiques à géométrie variable

    Sous presse

    La Cour suprême est récemment intervenue dans les arrêts Antic, Myers et Zora sur des questions entourant la mise en liberté provisoire par voie judiciaire et l’infraction d’omission de se conformer à une promesse ou une ordonnance, communément appelée « bris de condition ». Les avocat.e.s de la défense jouent un rôle important dans l’élaboration des pratiques des tribunaux de juridiction criminelle, surtout auprès des populations marginalisées. Au stade de la mise en liberté provisoire, ils et elles sont en mesure d’avancer des arguments qui tiennent compte des désavantages sociaux et systémiques. Nous proposons une analyse qualitative à partir d’entretiens auprès d’avocat.e.s de la défense pratiquant en pratique privée et à l’aide juridique. À partir de deux études de cas – Montréal (n = 51) et Toronto (n = 51) – nous analysons les perceptions des avocat.e.s par rapport aux impacts des décisions majeures de la Cour suprême sur les pratiques lors de la mise en liberté provisoire, aux conditions de surveillance et à la prise en compte des facteurs sociaux et de la marginalisation à ce stade des procédures judiciaires. Nous concluons que la mise en œuvre du droit à ce stade du processus judiciaire reste à géométrie variable, corollaire de la discrétion octroyée aux juges et au Ministère public. L’application des enseignements de la Cour suprême qui exigent de respecter les droits fondamentaux des personnes prévenues est limitée par les rapports de pouvoir au sein des tribunaux de première instance et la pression exercée par le manque de ressources et le contexte de justice managériale.

    Quirouette, M., Coupienne, M., Batista, C.
  • Article académique2023

    La représentation des personnes en situation d’itinérance : perspectives et pratiques des avocat.e.s de la défense criminelle

    Accepté avec des corrections mineures | "Criminologie"

    Il est bien établi que les personnes en situation d’itinérance (PSI) sont profilées, (sur)judiciarisées (Bellot et al., 2021) et confrontées à de nombreux obstacles devant les tribunaux, notamment en lien avec l’accès à la justice, les modes de représentation, les conditions de remise en liberté et les exigences thérapeutiques (Bernheim et Laniel, 2013; Sylvestre et al., 2019; Roy et al., 2020). Les avocat.e.s de la défense jouent un rôle important auprès des PSI, non seulement dans la défense de leurs droits, mais aussi dans plusieurs démarches extrajudiciaires (ex. références et collaboration avec les services psychosociaux). Notre article s’appuie sur des entretiens semi-dirigés (n=65) réalisés auprès d’avocat.e.s de la défense criminelle qui pratiquent au Québec afin de décrire et comprendre leur point de vue sur (1) leur volonté à représenter des PSI, (2) les obstacles à l’accès à la justice, (3) la reconnaissance formelle et informelle des obstacles et du profilage social vécu par les PSI et (4) les stratégies de la défense et réactions de la cour. Notre article met en lumière plusieurs stratégies employées par les avocat.e.s afin de représenter leurs client.e.s en situation d’itinérance, comme le magasinage, la résistance ou la collaboration, soulignant les défis importants engendrés par la culture des tribunaux, la surcharge judiciaire et le manque de ressources.

    Quirouette, M., Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Conférence2023

    Consideration of homelessness in canadian criminal courts

    Présenté en 2023 lors de la 23e conférence annuelle de la Société européenne de criminologie à Florence, en Italie.

    It is widely recognized that people experiencing homelessness are controlled, excluded and (over)criminalized, in Canada and elsewhere (Gaetz 2013; Bellot et al. 2021). Moreover, they face several obstacles when they find themselves in court, particularly in connexion with the (lack of) presumption of innocence and access to justice (Bernheim 2019); conditions of release (Sylvestre, et al, 2020) as well as the therapeutic requirements and the feeling of procedural injustice (Sylvestre et al 2011; Roy et al 2022). At the same time, ‘support’ and adaptability programs (ex. PAJ-IC) and certain case law (Matte v. R. 2020; R. v. Zora, 2020) are reshaping the legal relevance of homelessness. In many of these circumstances, defense lawyers play an important role. Their perceptions and practices are important to document and understand, especially in our current context, where social (e.g. housing, poverty) and legal (e.g. legal aid, court delays) crises are converging, and where the possibilities of negotiation, advocacy, socio-therapeutic intervention or argumentation for sentencing are changing rapidly. Our project includes semi structured interviews conducted with defence lawyers - in private practice and with legal aid - working in Montreal (N=50), in rural areas or in northern Quebec (N=15). In our paper, we describe and analyse when and how they (1) work with and represent unhoused clients (2) raise and value the legal significance of profiling practices suffered by this group and (3) perceive how other judicial actors recognize the importance of this profiling. We draw from literature focused on the role of the defence, practice management, court cultures, justice models, and the social and legal relevance of homelessness in the courts. Our analysis highlights challenges experienced by defence lawyers and their unhoused clients, and also maps out promising practices and calls for action.

    Quirouette, M., Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Conférence2023

    Collaboration entre avocat.e.s de la défense et intervenant.e.s communautaires :pratiques à l’étape de l’enquête sur remise en liberté

    Présenté en 2023 à la Quatrième conférence biennale sur le droit pénal à Sherbooke, Québec

    Les avocat.e.s de la défense jouent un rôle important dans l'élaboration des pratiques des tribunaux de juridiction criminelle, surtout auprès des populations marginalisées. Au stade de la mise en liberté provisoire, les avocat.e.s de la défense sont en mesure d'avancer des arguments qui tiennent compte des effets des désavantages sociaux et systémiques. Considérant les préoccupations de la CSC dans l’arrêt Antic à l’égard du manque d’uniformité territoriale dans l’application des règles de droit relatives à la mise en liberté provisoire, nous proposons une analyse qualitative à partir d’entretiens auprès d’avocat.e.s de la défense pratiquant en zone urbaine en pratique privée et à l’aide juridique. À partir de deux études de cas – Montréal (n=50) et Toronto (n=50) – nous analyserons les impacts des décisions majeures de la Cour suprême (Gladue, Antic et Zora) sur les pratiques lors de la mise en liberté provisoire, et, corollairement, la prise en compte les facteurs sociaux et la marginalisation de leur clientèle à ce stade des procédures judiciaires. Notre présentation porte sur l’expérience, le point de vue et le travail des avocat.e.s de la défense qui représentent des accusés marginalisés au stade de la mise en liberté provisoire. Plus précisément, les pratiques et les stratégies utilisées par les avocat.e.s pour éviter la détention provisoire ou des conditions de mise en liberté restrictives avant le procès ou la condamnation de leur clientèle.

    Quirouette, M., Coupienne, M.
  • Conférence2023

    Justice for Marginalized Accused: Managerial and Therapeutic Practices in Criminal Courts

    Présenté en 2023 par Nicolas Spallanzani-Sarrasin lors de la 23e conférence annuelle de la Société européenne de criminologie à Florence, en Italie.

    In recent years, we have been able to observe a marked interest in the development of specialized courts and therapeutic justice programs. These have multiplied in several cities – including Toronto and Montreal - and target various social issues, including mental health, homelessness and drug use. Although in certain contexts, these programs seem to show advantages (possibility of avoiding detention, accessing supports and psychosocial intervention), they are also criticized in the academic literature (presumption of innocence, punitive measure imposing therapy, blending of clinical and legal roles). Criminal Defence lawyers is urban centres are well positioned to have insights about specialized courts and how they are useful or not, for their marginalized clients. Drawing from semi-structured interviews with private practice and duty counsel criminal defence lawyers working in Montreal, Toronto, our article aims to identify and understand when and how lawyers talk about one type of specialized courts – Drug Treatment. More specifically, we focus on (1) appreciation; (2) criticism, and (3) alternative strategies. We draw our theoretical framework from the literature on therapeutic and managerial justice, court culture and on the role of criminal defense lawyers. We argue that despite the great differences between the different specialized courts, lawyers are often pushed to refer their clients to these programs, criticizing the fact that they make the criminalization of marginalized people invisible and reify problematic notions of individual responsibility prominent in corrections.

    Quirouette, M., Spallanzani-Sarrasin, N., Batista, C.
  • Conférence2022

    Criminal Defence Work: The ‘Relevance’ Of Marginalization at Bail and Sentencing

    Présenté en 2022 à la conférence de Law and Society Associarion à Lisbonne, au Portugal

    Quirouette, M.
  • Les institutions au croisement de la justice et de l’injustice

    Le projet "Intersecting Institutions of Criminal Justice and Injustice" consiste en une série de projets de recherche empiriques, théoriques et politiques sur la relation entre le système de justice pénale et la marginalisation des personnes issues de communautés vulnérables au Canada. La recherche se concentrera sur quatre "nœuds" de la justice pénale (maintien de l'ordre, tribunaux, prison et réinsertion) et étudiera les dynamiques internes à chaque nœud en relation avec les processus de marginalisation. Le projet vise à développer une compréhension holistique des dynamiques inter-organisationnelles et des formes de désavantage cumulatif dans le système de justice pénale du Canada.

    Pour le nœud des tribunaux, notre premier projet est un sondage national bilingue qui vise à examiner les pratiques, les expériences et les perspectives des avocat.e.s de la défense en matière criminelle en ce qui concerne : les facteurs socio-économiques et la marginalisation des clients avec lesquels ils travaillent ; la prise en compte des facteurs socio-économiques et de la marginalisation lors de la mise en liberté sous caution, du plaidoyer et de la détermination de la peine ; les pratiques alternatives : la déjudiciarisation et les tribunaux spécialisés ; et l'impact de la jurisprudence, de COVID-19 et des questions clés dans les cours criminelles.

    Financement : 2021-2029 M, Quirouette, Co-investigator, junior lead, courts sector. PI: S, Bucerius, SSHRC Partnership Grant.

    Étude des trajectoires à long-terme de jeunes en transition de l’itinérance dans quatre villes canadiennes

    Les recherches menées par notre groupe (2011-2014) ont montré que le processus de sortie de l'itinérance peut être long et ardu, alors que plusieurs jeunes en situation d’itinérance sont confrontées à des obstacles en lien avec le manque d’accès au logement ou les impacts de leur situation judiciaire. Bien que certains accèdent aussi à une stabilité durable, notre recherche s'est limitée à des périodes courtes dans le cadre de ce processus, limitant la compréhension des résultats à plus long terme et justifiant la réalisation d’une seconde étude. Dans ce contexte, notre objectif est de mieux comprendre les trajectoires longitudinales des jeunes ayant des antécédents d'itinérance, afin de concevoir des politiques et des interventions qui favorisent des sorties réussies de l'itinérance. En nous basant sur des entretiens auprès de jeunes (16-28 ans) réalisés à Montréal, Toronto, Vancouver et Halifax, nous explorons les facteurs qui influencent leur parcours, leur stabilité et leur bien-être, incluant le type de soutien à court, moyen et long terme. Nous nous intéressons aux facteurs institutionnels qui influencent le risque d’instabilité et d’itinérance. Enfin, nous cherchons à comprendre comment ces jeunes construisent leur modèle de communauté et comment leur transition en itinérance varie selon des caractéristiques intersectionnelles liées au genre, à l’orientation sexuelle, à l’origine socio-culturelle, au statut d'immigration ou aux handicaps. La phase de recrutement et de collecte de donnée pour ce projet est toujours en cours.

    Financement : 2022-2025 M, Quirouette – Co-investigator, Montréal Lead PI: T, Frederick Making the Shift - Youth Homelessness Social Innovation Lab

    Publication

  • Conférence2024

    Criminalization, Control and Young People's Transition Away from Homelessness

    Presented in 2024 by Nicolas Spallanzani-Sarrasin at the American Society of Criminology Meeting at San Francisco.

    Our presentation reports on data from a project focused on the trajectories of young people experiencing homelessness and housing precarity in 4 Canadian cities (n=80). Following participants for up to two and a half years, we combined quantitative survey and qualitative interviews to better understand how young people experience and navigate transitions towards stability. Here, we focus on conflict with law (criminal, immigration, family, housing) as well as conflict with other authorities, and consider how these experiences intersect with housing-related trajectories. We report on issues and experiences youth related to us about police, courts, and corrections – but also to child/youth protection and case managers or security guards at school or in shelters. Our analysis shows how these experiences can be impactful - and harmful – shaping both self-concept, and chances at accessing success and stability. Our findings highlight the importance of opposing punitive and exclusionary practices, and identifies some promising practices that can support youth.

    Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Contrôle policier des itinérant.e.s canadien.ne.s en pandémie : du maintien de l’ordre aux stratégies de santé publique

    L'initiative COVID-19 Policing and Homelessness est un projet de recherche à réponse rapide basé à l'Université de Toronto Scarborough. L'objectif du projet est de promouvoir et de soutenir l'abandon de la criminalisation de la pauvreté, avec des solutions qui répondent aux besoins immédiats et à long terme des personnes en situation d'itinérance.

    Financement : 2020 - M, Quirouette, Co-investigator and team lead: Montreal, PI: Joe Hermer, Toronto COVID-19 Action Initiative 2020 University of Toronto

    Publications

  • Conférence2023

    Point de vue des intervenants sociaux et de personnes marginalisées sur la judiciarisation de la pandémie.

    Présenté en 2023 au 25e Journée annuelle de santé publique du Québec, Montréal.

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    Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Conférence2022

    Quand plusieurs crises convergent : Gestion punitive de l’itinérance et les défis/stratégies des intervenants de première ligne

    Présenté à la conference du CICC

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    Spallanzani-Sarrasin, N. , Beaulieu, K.
  • Conférence2022

    Pandémie et inégalités : défis et stratégies des intervenants de première ligne durant la pandémie

    Présenté en 2022 lors d'un webinaire de l'Observatoire des Profilages

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    Spallanzani-Sarrasin, N. , Beaulieu, K.
  • Conférence2022

    Punitive Governance in a pandemic: Challenges and Innovation for Frontline Workers in the Homelessness service sector

    Présenté à la conférence de l'Association Droit et Société en 2022. Université de Lisbonne.

    People experiencing homelessness (PEH) are pressed to survive both in public spaces, where they face intense judicialization and criminalization, as well as in spaces of care, where they also experience punitive governance. Frontline service providers, in shelters, or conducting street outreach, regularly engage with security forces and the police. The social profiling and punitive control of PEH has been widely documented, yet little is known about the impacts of the COVID-19 pandemic on key issues important to practitioners and their clients. Our paper reports on 43 semi-structured interviews conducted with Montreal practitioners, focusing on local themes such as COVID tickets, encampments, and increased security forces in shelters. Engaging with work on the punitive governance of homelessness and a criminology of crisis, we analyze how frontline workers face challenges while also pushing to adapt, innovate and resist punitive approaches. Our work can help clarify when and how pandemic-related laws, regulations, police practices, and agency rules impact practitioners and the people they work with. We contribute to a better understanding of the control, punishment and exclusion of PEH and of legal violence, while also focusing on community and frontline resilience.

    Quirouette, M., Beaulieu, K. , Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Conférence2022

    Quand plusieurs crises convergent: Gestion punitive de l’itinérance et les défis/stratégies des intervenants de première ligne

    Présenté à l'Association internationale des criminologues de langue française en 2022.

    Les personnes en situation d’itinérance (PSI) qui tentent de (sur)vivre dans les espaces publics sont confrontées à une criminalisation accrue qui se produit aussi dans les espaces de soins. Les intervenants de première ligne, dans les refuges ou dans la rue, doivent régulièrement collaborer avec la police. Les pratiques de profilage social et de contrôle punitif exercées ont été largement documentées, mais des lacunes subsistent quant aux impacts de la pandémie. En effet, la criminologie contemporaine s’est peu intéressée au concept de crise. Pourtant, nous traversons une intersection de crises en lien avec le logement, les surdoses, les violences policières et bien entendu la COVID-19. Ces moments peuvent être riches pour les chercheurs en sciences sociales, parce qu’ils dévoilent les hiérarchies et priorités sociales. Nous proposons de développer autour du cadre de crise en discutant du repli sur la police pendant la pandémie et des conséquences pour les personnes marginalisées. À l’aide d’entrevues semi-structurées menées à Montréal (n = 43) nous documentons des thèmes d’importance tels que les contraventions liées aux mesures sanitaires, les campements et les agents de sécurité dans les refuges. En nous basant sur la criminologie des crises ainsi que des études sur la gestion punitive de l'itinérance à Montréal, nous analysons les défis et les stratégies que les travailleurs de première ligne utilisent pour résister aux approches punitives. Notre étude aide donc à clarifier quelles sont les conséquences d’une gestion punitive de l’itinérance pour les praticiens et leurs clients, tout en proposant une réflexion sur les réponses des institutions pénales aux situations de crises. Nous contribuons à une meilleure compréhension du profilage social, de la violence légale, du contrôle et de l'exclusion des populations marginalisées, tout en portant une attention particulière à la résilience communautaire et à l'innovation des intervenants de première ligne.

    Quirouette, M., Spallanzani-Sarrasin, N., Beaulieu, K.
  • Article académique2022

    Gestion punitive de l’itinérance durant la pandémie: Défis et stratégies des intervenant· e· s de première ligne à Montréal

    Publié à la revue "Criminologie"

    Les personnes en situation d’itinérance (PSI) qui tentent de (sur)vivre dans les espaces publics vivent une judiciarisation accrue ainsi qu’un contrôle punitif qui se manifestent aussi dans les espaces de soins. Les intervenant·e·s de première ligne, dans les refuges ou dans la rue, ont des contacts fréquents avec la police. Les pratiques de profilage social et de contrôle punitif exercées sont largement documentées, mais des lacunes subsistent quant aux impacts de la pandémie de COVID-19 pour les intervenant·e·s et leurs usager·ère·s. Notre article rend compte d’une étude de cas menée à Montréal, fondée sur 43 entrevues semi-structurées portant sur les constats d’infraction liés aux mesures sanitaires, les campements et les agent·e·s de sécurité dans les refuges. En nous inspirant de la criminologie des crises ainsi que des études sur la gestion de l’itinérance, nous analysons les défis et les stratégies que les travailleur·euse·s de première ligne utilisent pour résister aux approches punitives. Notre étude aide à clarifier les conséquences de la gouvernance des espaces publics et de services durant la pandémie pour les intervenant·e·s et leurs usager·ère·s. Elle participe à une meilleure compréhension de la violence juridique, du contrôle punitif et de l’exclusion des populations marginalisées, tout en portant une attention particulière à la résilience du milieu communautaire et des intervenant·e·s de première ligne.

    Quirouette, M., Beaulieu, K., Spallanzani-Sarrasin, N.
  • Repenser la responsabilité gouvernementale en développant et évaluant des mécanismes et stratégies participatives pour permettre aux personnes marginalisées de tenir les autorités responsables dans un contexte judiciaire

    Ce projet réunit des chercheurs du Canada et d'Angleterre pour, tout d'abord, développer un concept de "responsabilité de l'État" en droit pénal qui offre des outils analytiques permettant d'aborder les torts et les préjudices attribués à l'État à différents stades des processus de justice criminelle. Cela permettra une attribution plus précise de la responsabilité et des décisions éclairées basées sur l'État qui exigent que l'État soit responsable et réponde à ses propres méfaits. Deuxièmement, nous analyserons la mise en œuvre de la "responsabilité de l'État" en abordant le rôle que les individus et les communautés devraient, ont et peuvent jouer dans la responsabilisation de l'État. Nous évaluerons empiriquement la mise en œuvre des mécanismes disponibles qui sont censés permettre ce type d'engagement (jurisprudence, entretiens, groupes de discussion). Enfin, sur la base de ces résultats, nous comparerons et identifierons les stratégies et les mécanismes mis en place au Canada et en Angleterre pour donner aux individus et aux communautés les moyens d'exiger de l'État qu'il soit responsable et réactif.

    Financement : 2023 - 2028 M, Quirouette, Co-investigator, Université de Montréal PI : M, Manikis, SSHRC Insight Grant McGill University

    La représentation juridique des personnes en situation d’itinérance par les avocats de la défense criminelle et pénale.

    Mémoire de maîtrise de Nicolas Spallanzani-Sarrasin

    La recherche démontre que les personnes en situation d’itinérance (PSI) sont contrôlées, exclues, (sur)judiciarisées et qu’elles sont confrontées à de nombreux obstacles lorsqu’elles se retrouvent devant les tribunaux (accès à un avocat, capacité à négocier, sentences mésadaptées, etc.). Toutefois, malgré leur influence sur les procédures judiciaires et l’accès à la justice, nous en savons peu sur le travail des avocats de la défense qui représentent les PSI. Comment identifient-ils une situation d’itinérance (visible ou cachée) et de quelle manière adaptent-ils leur pratique lorsqu’ils travaillent avec cette clientèle ? Quelles stratégies utilisent-ils pour négocier avec les autres acteurs impliqués (procureurs, juges, intervenant.e.s socio-judiciaires, etc.) aux différentes étapes du processus judiciaire, notamment le cautionnement et la détermination de la peine ? Enfin, dans quels contextes collaborent-ils avec les programmes de justice thérapeutique et quels sont les impacts de leurs interactions avec les parties prenantes non juridiques, comme les travailleur.euse.s sociaux ou les intervenant.e.s communautaires ? Pour répondre à ces questions, je me base sur les données provenant d’entretiens semi-dirigés réalisés auprès d’avocat.e.s de la défense criminelle et pénale (N=41) œuvrant dans la région du Grand Montréal (Montréal, Laval, Longueuil) entre juillet et décembre 2021. Suivant une analyse de type « codebook » fondée sur les entretiens et la littérature socio-légale, je soutiens que les avocats qui représentent des PSI sont limités dans leur capacité de négociation, principalement en raison du manque de ressources (sous-financement de l’aide juridique, manque de logements abordables, de services en santé mentale et de thérapies, etc.) ainsi que du fonctionnement même du système judiciaire (rythme expéditif, emphase mise sur la responsabilité individuelle, etc.). Afin de pallier les obstacles, ils sont appelés à remplir diverses tâches extrajudiciaires (accompagnement pour la demande d’aide juridique, référencement vers ressources psychosociales, collaboration avec intervenants, etc.), allant parfois jusqu’à adopter un rôle s’apparentant à celui d’un travailleur social. Ces constats soulignent l’importance de modifier les lois qui ciblent disproportionnellement les PSI, d’investir dans le soutien communautaire et d’offrir les outils nécessaires aux professionnels du droit afin qu’ils puissent dégager des alternatives à la judiciarisation non seulement des PSI, mais aussi de plusieurs accusés socio-économiquement défavorisés et/ou marginalisés.

    Pour accéder au mémoire, veuillez suivre le lien : https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/27889

    Faire évoluer la détermination de la peine : discours d'avocat.e.s de la défense sur l'utilisation des rapports Impact of Race and Culture Assessment dans les tribunaux de Toronto

    La littérature indique qu’il y a un problème de surreprésentation de personnes noires dans le système de justice criminelle canadien. Ce problème serait notamment la manifestation d’un racisme systémique anti-NoirEs (RSAN) dont les origines remontent aux époques coloniale, esclavagiste et ségrégationniste du pays. Les Impact of Race and Culture Assessments (IRCAs), des rapports présentenciels spécialisés, sont une initiative émergente visant à faire reconnaître les impacts du RSAN afin de mitiger la peine des justiciables noirs au Canada. Ce mémoire a pour objectif de documenter les discours et pratiques autour de l’utilisation des IRCAs. Plus spécifiquement, il vise à (1) détailler le processus de production des IRCAs et leur présentation au tribunal ; (2) mettre en lumière les avantages et les désavantages d'utilisation des IRCAs et (3) faire état de l’impact des IRCAs sur la pratique judiciaire. L’analyse thématique de données d’entretiens semi-dirigés menés entre 2018 et 2022 auprès de 35 avocats-criminalistes de pratique privée et de service oeuvrant à Toronto a permis de constater que les rapports IRCAs sont bien connus et appréciés des avocats torontois. Toutefois, les résultats suggèrent également qu’il reste de nombreux obstacles à pallier afin de faire reconnaître leur valeur auprès du plus grand nombre, d’harmoniser leur utilisation à l’ensemble du pays et de les rendre accessibles à tous ceux qui en ont besoin. Un doute demeure quant à la véritable portée que peut avoir une telle initiative lorsque l’intention ultime est de réformer un système entier.

    Pour accéder au mémoire, veuillez suivre le lien : https://hdl.handle.net/1866/32495

    Les fonctionnaires de justice et la pertinence juridique de la discrimination, de la violence et des préjudices de l'État colonial à l'encontre des autochtones

    Au Canada, la littérature montre que les personnes autochtones sont surreprésentées dans le système de justice pénale depuis des décennies Ce phénomène a souvent été lié au colonialisme. La jurisprudence et les modifications apportées au Code criminel canadien ont pris cette approche en compte. Les affaires R. c. Gladue et R. c. Ipeelee mis en évidence l’importance pour les juges de reconnaître les circonstances uniques des accusés autochtones. L'application des principes Gladue a suscité beaucoup de débats par le biais d'analyses d'études de cas. Pour enrichir et approfondir ces travaux, un compte rendu empirique analysant le point de vue des avocats de la défense pénale lorsqu'ils présentent ce type de considérations devant les tribunaux pénaux serait utile. Je me base sur 75 entretiens semi-structurés avec 64 avocats de la défense pénale représentant des clients autochtones dans des zones urbaines, suburbaines, nordiques, éloignées et rurales de l'Ontario. En ce qui concerne la reconnaissance par les acteurs judiciaires des arguments relatifs à la discrimination anti-autochtone, à la violence et aux préjudices causés par l'État colonial, les participants ont adopté une position relativement prévisible : cela dépend de multiples facteurs, notamment de qui ils sont, de la personne en face d'eux, de la juridiction et du type de tribunal devant lequel ils plaident, de l'identité de leur client et du délit commis. Cependant, les directives Gladue semblent encore souvent ignorées par les acteurs judiciaires. Mes conclusions dénoncent l’inadéquation des tribunaux traditionnels pour de nombreuses personnes autochtones, tout en illustrant comment les tribunaux pénaux du Canada sont ancrés dans les inégalités et les reproduisent. Mes conclusions soulignent également la nécessité d'augmenter le financement des avocats qui représentent les défendeurs autochtones marginalisés.

    Pour accéder au mémoire, veuillez suivre le lien : https://hdl.handle.net/1866/33987

    Publication

  • Conférence2024

    La reconnaissance du passé colonial : la perspective des avocats de la défense criminelle

    Présenté en 2024 lors d'un webinaire de l'Observatoire des Profilages

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    Batista, C.
  • L’influence du contexte d’itinérance et des déterminants sociaux dans les décisions judiciaire

    Thèse de doctorat de Nicolas Spallanzani-Sarrasin - En rédaction

    « C’est une partie de mon travail avec laquelle j’ai beaucoup de difficultés » : une contre-histoire sur la collaboration entre intervenant.e.s de première ligne en itinérance et policier.ère.s lors de la COVID-19

    Mémoire de maîtrise de Karl Beaulieu

    Les personnes en situation d’itinérance (PSI) font face à plusieurs défis pour (sur)vivre dans l’espace public dont la judiciarisation, la criminalisation (Bellot et Sylvestre, 2017), les demandes de déplacements et la saisie de matériels (Herring, 2019) qui se manifestent aussi dans les espaces de soins (Dej, 2020). D’ailleurs, les intervenant.e.s de première ligne en itinérance opèrent avec des tensions complexes dans le cadre de leur travail, iels doivent assurer le bien-être de leurs usager.ère.s et répondre à des tâches de contrôle, en négociant leur mandat avec d’autres organisations telles que la police (Stuart, 2016). Les crises ont pour effet d’exacerber la discrétion individuelle des travailleur.euse.s en première ligne, soutenant les collaborations, mais aussi les résistances dans la rue (Brodkin, 2021). Au Québec, la gestion de la COVID-19 a été qualifiée de « punitive » (Fortin et al., 2022), visant démesurément les quartiers pauvres et racisés (Luscombe et McClelland, 2020a). Bien que le profilage social est largement documenté à Montréal, jusqu’à maintenant peu de connaissances ont été produites quant aux conséquences des crises sur les organisations participant à la gouvernance de l’itinérance. Les travailleur.euse.s de première ligne ont largement été mobilisé.e.s, toutefois, peu de recherches se sont penchées sur leurs rôles (Alcadipani et al., 2020). Suite à 42 entretiens réalisés avec des intervenant.e.s de première ligne en itinérance, j’ai utilisé la méthodologie de contre-histoire pour confronter une narrative-maître de collaboration. Les entretiens suggèrent que les intervenant.e.s ont plutôt chercher à limiter les interactions avec la police alors que différentes crises convergent et vulnérabilisent leurs usager.ères. Iels ont mis en place différentes stratégies pour limiter ces interactions et assurer le bien-être des PSI. Autant lorsqu’iels limitent les interactions que lorsqu’iels en viennent à collaborer avec la police, les intervenant.e.s font face à des dilemmes plus complexes qui engendrent des conséquences amplifiées sur leurs usager.ère.s. Ces résultats permettent de discuter des conséquences de la crise sur leurs pratiques d’intervention et du contexte dans lequel opère cette gouvernance de l’itinérance.

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